Les tribulations d'un voyageur

Mon nom est Robin. Entre deux combats contre les trolls et diverses geekeries, je suis un simple voyageur qui ne se lasse jamais d'expl... Quoi? J'ai déjà écrit ça dans ma présentation? Ah oui, c'est vrai. Euh... Ah, je sais. Vous l'avez sans doute compris, j'adore écrire. Je posterai ici certains de mes projets terminés, qu'il s'agisse de poèmes, de nouvelles, d'essais, etc. 

Tout commença le jour de la Grande Catastrophe. Toute la côte ouest des USA fut secouée par un séisme d'une amplitude exceptionnelle. La population redoutait le « Big One ». En l'espace de quelques minutes, elle fut balayée par le « Giga One ». Des centaines de milliers de personnes y perdirent la vie, et bien plus se retrouvèrent sans abri, ni eau ni électricité. Certaines régions étaient menacées par la montée des eaux soudaine provoquée par l'effondrement de tous les barrages alentours. Ceux-là, je les plains. Mais bien moins que les japonais. Ils n'ont pas eu le temps de se sauver lorsqu'une vague de plusieurs centaines de mètres de haut  vint s'abattre sur eux. Une véritable hécatombe qui eu pour conséquence de rayer le Japon de la carte du monde.

Tout ça, c'est mon grand-père qui me l'a raconté, mais je dois avouer que je m'en moque un peu. C'est un événement triste et regrettable, mais j'ai plus important à faire que de m'apitoyer sur un événement qui s'est produit alors que je n'étais même pas né.

Comme tous les matins, le premier (et unique) visage que je rencontre après mon réveil est celui d'un grand gaillard brun aux yeux bleus. Mon reflet dans la glace. Toujours avec cette vilaine cicatrice en plein sur le menton, mais je m'y suis habitué. Elle fait partie de mon identité: Scott « Scar » Woodward, citoyen du Vert-Monde. Foutu souvenir qui ne cessera jamais de me hanter si je continue à y repenser. Comme je suis en retard pour le travail, il faut que je me dépêche. Et bien entendu, je suis à peine sorti de chez moi que je me fais harceler par un de ces foutus clochards, qui me demande un peu d'argent. Ce vieux schnock pue et me harcèle. Hors de question que je donne quoi que ce soit à ce gars là, il n'a qu'à travailler aux champs comme tous ceux de son espèce! Histoire de bien lui faire comprendre que je ne veux rien lui donner, je le repousse. Comme je le vois repartir, je l'entend maugréer de sombres malédictions à mon égard. Ça aurait pu passer sil ne m'avait pas traité de Noir-Cœur. De Noir-Cœur,  vous vous rendez compte! Finalement, je vais lui rendre la monnaie de sa pièce, à celui-là. Mais pas tout de suite, cet abruti m'a mis encore plus en retard en plus de m'avoir mis en colère. Du coup, j'accélère l'allure. J'aurais préféré un vélo, mais je ne peux pas encore me permettre d'en avoir un, et puis de toutes façons je ne suis pas sûr de savoir bien en faire, alors à quoi bon?

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, j'étais enfin arrivé au boulot. J'étais en sueur, mais au moins je n'avais qu'un tout petit peu de retard. Déjà que je n'étais pas beau à voir d'ordinaire, là c'était pire. J'ai préféré leur raconter l'incident. Oh, je n'étais pas si affecté que ça, mais quand même. Me traiter de Noir-Cœur, moi! Un membre de la P.E, la Police Environnementale! Moi, un ardent défenseur du monde moderne! Le parangon de la société! Il fallait être fou pour oser me dire ça alors que mon insigne était parfaitement visible à qui savait lire. Comme chacun le sait, les membres de la P.E font en sorte de vérifier que chaque citoyen n'enfreint aucune loi pour le Respect de la Vie.

Il y en a quatre en tout:

1. Pas de pollution. Est interdite toute émanation d'énergies néfastes à l'environnement: CO2, nucléaire, etc.

2. Tout acte de torture sur un être vivant sera puni. Le coupable sera déchu de son humanité, devenant un Repentant, et sera châtié du même sort qu'il aura fait subir à sa victime.

3. Chacun son lieu de vie. Aucun humain n'est autorisé à entrer en contact avec un Repentant ou un animal non-humain se situant dans son milieu de vie, sauf autorisation spéciale du Gouvernement.

4. Pas d'esclavage. Toute utilisation non-consentie d'un être vivant par un autre est interdit, exception faite des Repentants.

Le pire, c'est que malgré ces interdictions, certains ne comprennent pas et continuent de mettre la planète en danger juste pour crâner devant des amis ou pour épater une copine. Les fous! Heureusement, c'est devenu beaucoup plus rare de nos jours. A part les idiots qui sortent les vieilles chaussures en cuir de leurs ancêtres et qui se prennent un sévère rappel à l'ordre (ainsi qu'une confiscation de l'objet du délit, qui est placé dans un musée à des fins éducatives jusqu'à dégradation complète), il n'y a plus de grosses infractions. Mais je ne m'en plains pas, c'est plutôt bon signe. En parlant de ça, justement, le local d'intervention à reçu un appel anonyme nous incitant à aller faire un tour du côté des vieux quartiers. Paraît qu'un passant y a entendu un aboiement, ou quelque chose du même genre. Je n'aime pas ça. S'il y a un trafic la-dessous, il y a fort à parier que ça va mal finir.

Bref... A cette occasion, j'ai fait équipe avec Isaac et Donald, mes deux compères de toujours. Une fois sur place, nous nous sommes déployés le plus discrètement possible, mais avec un peu d'appréhension pour ma part. Personnellement, je déteste cet endroit. Toutes ces infrastructures de verre et d'acier, ça me donne des frissons rien que de penser à la mégalomanie des anciens, juste pour de simples papiers de toutes les couleurs. Foutus irresponsables...
Isaac me tape sur l'épaule pour me sortir de mes pensées. Bien lui en a pris, parce-que je n'aurais jamais entendu ce couinement. Je presse le pas et me dirige vers une porte. Donald prépare une arbalète amenée spécialement pour l'occasion. Chacun sait ce qu'il à a faire. Moi, j'enfonce la porte. Isaac entre en premier. Donald le couvre.

Personne à l'intérieur.

Nous ne sommes pas découragés pour autant. Aussi, je décidai d'inspecter les lieux. On y voit encore un peu  malgré le manque de luminosité, ce qui me permet de remarquer la présence de miettes sur le sol. Je m'agenouille pour inspecter tout ça. Grosse erreur. Tout ce dont je me souviens ensuite, c'est d'une petite explosion suivie d'un bruit sourd. Ma dernière pensée est pour la cause que je sers. Pour le plus grand bien.