Mes écrits

J'ai passé ma nuit entière à me retourner, sans savoir pourquoi ta présence évanouie effleurait soudainement mes pensées. Mon oreiller a étouffé mes larmes, mais il n'a pas su crever la bulle de regrets qui entoure ton souvenir. Tu te rappelles, en à peine quelques jours tes bras ouverts m'ont recueilli alors que j'étais perdue dans un monde trop vide de sentiments. Tu m'as appris que respirer n'était jamais si mauvais que je ne le pensais, tu m'as montré que pour certaines rencontres la vie valait la peine d'être vécue. Tu fais partie de ces rencontres, est-ce utile de te le dire?

J'aurai du t'avouer dès le début que tes étreintes avaient insinuées une vie nouvelle au creux de mes veines.. Toi seul m'as vu perdu au milieu de mes larmes, toi seul a su lire dans le plus profond de mon âme souffrante et toi seul pouvais entendre mon coeur et ses cris étouffés, la peine qu'il voulait hurler se faisait enfin entendre.

Je crois qu'à cet instant tu as compris, compris que dans mes larmes qui brillaient et s'échouaient sur ton épaule demeurait accroché un morceau de mon passé destructeur que je n'aurai jamais pu enlever seule. Mais toi, tu l'as fait. En un seul sourire, mais quel sourire!! J'ai découvert une fièvre inconnue qui portait ton nom, qui avait bravé mon coeur et tous les obstacles qui m'empêchaient d'avancer jusqu'à ce que tu débarques dans ma vie. Ma vie... Disons, ce qu'il en restait à ce moment là. Je t'ai aimé. J'ai aimé ton torse, ton visage, ta démarche, tes bras autour de ma taille. J'ai aimé tes lèvres de la même façon, je ne pouvais plus m'en passer...

Cette nuit j'ai compris, que bien que les lunes aient passées, plus resplendissantes à chaque fois, tu étais resté là, et mon amour pour toi a fait de même. Parce que toi, tu m'as sauvé, comme on sauve un enfant de la noyade, oui mais tu vois, ce n'était pas l'eau qui me submergeait, simplement son silence... Et le vide de sentiments qui naissait chaque jour en moi, face à cet amour asphyxié sous les décombres de ma vie.

"Nous vivons dans un monde fataliste qui nous désigne par un mot et nous construit une image. Quoi que nous fassions le seul moyen de se soustraire a cette réalité est peut-être encore de rêver. Attention aux rêves, s'ils vous portent trop loin."

Es-ce qu'il fera beau ou le ciel sera-t-il gris ? Aura-t-on froid, aura-t-on chaud ? Cette grande question qui nous tenaille où que nous soyons, aujourd'hui, aura-t-on encore mal, ou la douleur se sera-t-elle enfin estompée ?

Mais parfois, le temps ne fait pas tout. Il paraît qu'il faut savoir se lever et dire à ce qui nous fait si mal qu'aujourd'hui, nous allons lutter, nous ne serons plus des lâches, nous allons l'affronter. En sortant, en reprenant contact avec ce monde oublié, en sentant le vent griffer nos peaux, en touchant la chaleur d'un après-midi d'été.

Les gens défilent sous mes yeux à une vitesse incroyablement folle. On tente de saisir les mains qu'ils nous tendent mais le tourbillon nous en emporte toujours plus loin. On entend leurs paroles de mise en garde, mais la vitesse les dissipe, on voudrait encore pouvoir voir leurs regards aux lueurs inquiètes dans le fond des yeux, on voudrait mais on ne peut plus.

Il n'y a que l'échec qui peut nous faire rebondir. Encore faut-il savoir le faire. Il n'y a que l'échec pour nous enfoncer plus loin qu'on ne l'était déjà. Il n'y a pas d'amour qui puisse soigner les regrets qu'on y a laissé. Il faudra un peu plus d'espoir la prochaine fois.

Invité

Tu écris de belles choses dis donc, c'est très émouvant

merci =)

» Exposition d'écrits en tout genre.